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Digitalisation et télé-expertise prennent leur envol

Les outils numériques s’imposent

La plateforme interactive SEE renforce les efforts entrepris pour proposer de plus en plus de prestations en ligne et consolider la collaboration avec les médecins installé-e-s. D’autres outils numériques ont aussi été développés à l’interne.

En 2020, la télémédecine s’est imposée d’elle-même, Covid oblige. Cette première étape a été complétée à l’automne 2021 avec le lancement de la plateforme de télé-expertise SEE, pour Swiss Eye Expertise. Cet outil permet aux ophtalmologues installé-e-s, aux pédiatres et aux généralistes d’obtenir simplement diverses prestations en ligne via un compte sécurisé. « Le ou la médecin dispose d’un login et ouvre son compte. Il-elle peut demander un deuxième avis, une analyse d’images d’examen ou soumettre un cas à ses confrères et consœurs de Jules-Gonin, explique Jean-Pierre Klumpp, directeur opérationnel. L’interactivité de SEE permet une collaboration plus spontanée, avec un suivi en ligne des demandes. Elle garantit une qualité maximale des images échangées et, surtout, un transfert de données fortement sécurisé, ce qui remplace avantageusement d’autres moyens de transmission électronique devenus aujourd’hui inadaptés. »

A l’interne, d’autres développements ont été initiés en 2021 à l’instar d’un projet de plateforme d’imagerie ophtalmique. « Nous souhaitons connecter tous nos appareils utilisés en ophtalmologie qui prennent des images, optimiser les flux de travail et le stockage, harmoniser les formats pour en améliorer la gestion, la visualisation ainsi que le partage entre praticiens. A l’heure actuelle, il existe plus de 50 dispositifs différents avec plus de 30 bases de données ! »

La digitalisation est aujourd’hui une nécessité. Elle améliore la sécurité, la collaboration entre professionnels, tout cela au service de nos bénéficiaires

Autre grande avancée en 2021, la digitalisation du flux complet des consommables médicaux. « Lorsqu’une personne se présente à l’Hôpital pour une intervention, un QR code lui est attribué. Par la suite, tout ce qui est utilisé pendant son opération est scanné et lui est attribué. Cela nous permet de gérer le stock de manière automatisée avec un réapprovisionnement en flux tendu. Cela améliore aussi la sécurité, grâce à la traçabilité, et facilite la facturation. »

Toujours dans cet élan numérique, la digitalisation du parcours opératoire et des soins hospitaliers a été mise sur le métier. Prochainement, les différents intervenants auront accès à l’ensemble du parcours du-de la patient-e, pourront connaître la planification opératoire, documenter l’anesthésie ainsi que les soins infirmiers, le tout depuis un nouveau dossier patient informatisé. « La digitalisation est aujourd’hui une nécessité, mais il ne faut pas perdre de vue les enjeux de cyber-sécurité, explique Jean-Pierre Klumpp. Nous avons également lancé une campagne de sensibilisation auprès des collaborateurs et collaboratrices. »

Bien loin du monde virtuel, une autre réalisation concerne la restauration. « La pandémie nous a montré à quel point il est indispensable de se fournir le plus localement possible, selon un circuit court. Nos restaurants de l’Hôpital et de l’EMS ont obtenu le label Fait maison de GastroSuisse, ce dont nous sommes très fiers », conclut le directeur.

Une Fondation toujours plus verte

La Fondation poursuit ses efforts pour devenir plus frugale en énergie. En 2021, elle a remplacé 1’282 néons par des LED, économisant l’équivalent de la consommation annuelle de 55 foyers. Notre activité hospitalière est gourmande en électricité, avec de nombreux dispositifs médicaux. La consommation énergétique est ainsi devenue un critère déterminant dans l’achat de nos machines d’examen. Avec le soutien d’Equiwatt, le programme d’efficacité énergétique des Services industriels de Lausanne, des travaux ont été entrepris pendant les vacances scolaires dans notre centre pédagogique.

Économie d’eau aussi, avec une baisse de 16 % depuis 3 ans grâce notamment à l’installation de 313 brise-jets sur les robinets. Nous avons ainsi économisé l’équivalent de 14’600 baignoires !
Du côté de la mobilité, la Fondation a acquis son premier véhicule électrique pour les consultations itinérantes d’ophtalmologie et de basse vision. Rappelons que des vélos électriques sont à disposition du personnel depuis 2020.