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Des compétences en réseau

Le bénéficiaire placé au centre de la toile

En parallèle au développement des grandes orientations du centre de compétences que sont les didactiques liées au déficit visuel, l’accessibilité universelle et la réadaptation de la vision, nous offrons un accès facilité aux compétences existantes tant aux professionnel-le-s qu’aux familles.

Le Département de la formation, de la jeunesse et de la culture de l’État a mandaté la Fondation pour constituer le Centre de compétences du canton pour le déficit visuel. « Son objectif est de favoriser l’inclusion scolaire, professionnelle et sociale en proposant un accompagnement pédagogique, éducatif et thérapeutique, explique Lucien Panchaud, directeur du CPHV et de la santé communautaire. En considérant le projet de vie de la personne, en lien avec son environnement, notre but est de renforcer la place centrale qu’occupent les jeunes et leur famille en misant sur l’autodétermination et la participation.

Le centre de compétence capitalise, partout en Suisse romande, sur un réseau au service des bénéficiaires. « En 2021, nous nous sommes engagés dans le développement d’un réseau de partenaires, poursuit Lucien Panchaud. Nous nous efforçons également d’optimiser nos ressources en jouant des complémentarités interinstitutionnelles. Cela permet de gagner en efficience tout en assurant une expertise unique. »

Parmi les différentes collaborations mises en place durant l’année 2021, il y a la convention qui lie le CPHV et la Fédération suisse des aveugles et malvoyants (FSA) dans le domaine de l’insertion professionnelle. « Nous nous occupons de l’orientation des jeunes et des adaptations dont ils ont besoin pour accéder à un emploi et la FSA se charge du job coaching. » L’inclusion de tous les élèves est au centre d’un partenariat avec la Haute école de gestion de Neuchâtel (HEG Arc) qui propose d’utiliser l’intelligence artificielle pour rendre les manuels scolaires accessibles à tous.

« L’accessibilité universelle est au cœur de notre travail, souligne le directeur. Les adaptations pour des élèves ayant une déficience visuelle peuvent profiter également à d’autres enfants présentant, par exemple, des troubles de l’apprentissage. Ce constat nous a amené à collaborer également avec la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). Ensemble, nous créons des outils accessibles à toutes et tous, comme Booxaa.ch, une bibliothèque d’ouvrages scolaires en ligne. Nous collaborons aussi avec le Canton de Vaud dans un projet pilote afin de rendre accessibles les examens proposés aux écoliers. Environ 5 à 7 % des enfants scolarisés ont des troubles de l’apprentissage ; mettre nos compétences à leur service peut faire la différence. »

Le Centre pédagogique (CPHV) a également renforcé sa coopération avec les orthoptistes de l’Hôpital ophtalmique Jules-Gonin, ce qui a donné naissance à un autre projet pilote. « L’idée est de réunir les personnes ayant des compétences pédagogiques ainsi que sur le développement de l’enfant, avec des personnes détenant des compétences techniques sur la vision fonctionnelle, explique Lucien Panchaud. Ces binômes sont complémentaires pour accompagner nos bénéficiaires. »
Enfin, le CPHV a continué sa digitalisation en mettant sur pied des outils collaboratifs pour permettre des interactions efficaces avec ses services itinérants et ses différents partenaires.