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Rester proche à distance

La crise sanitaire, un moteur

Réaménagements des espaces, réorganisations des consultations pour affronter le Covid-19 et défis dans la gestion des stocks ont marqué l’année 2020. Avec comme conséquence positive, une prise en charge optimisée par la mise en place d’une hotline et de consultations à distance. 

L’année 2020, malgré une crise sanitaire sans précédent, n’a pas apporté que du négatif. La pandémie a été l’occasion de mettre en place une hotline téléphonique avec comme objectif d’éviter aux patients de venir aux urgences inutilement. Cette hotline a permis de proposer des rendez-vous différés aux personnes nécessitant une consultation urgente évitant que trop de personnes ne se trouvent regroupées dans les salles d’attente de l’hôpital. Dans ce même souci de limiter les rassemblements, une plateforme de télémédecine a également vu le jour. « Grâce à elle, environ 20% des consultations qui se font habituellement aux urgences ont pu être traitées à distance, explique Jean-Pierre Klumpp, directeur opérationnel. Il s’agissait principalement de problèmes ophtalmiques bénins. »

Sous certaines conditions d’autres consultations à distance ont été proposées, les médecins et patients utilisant une plateforme de téléconsultation simple et sécurisée. « Elle ne requiert aucune installation. Le patient reçoit un SMS et clique sur le lien qui lui est proposé. Cela active automatiquement une visioconférence avec le soignant », poursuit Jean-Pierre Klumpp. Ces nouvelles interactions à distance avec les patients sont maintenant établies et vont perdurer.  

La pandémie a été l’occasion de lancer une hotline téléphonique

Lors de la première vague, une tente dressée à l’extérieur de l’hôpital a permis d’organiser un contrôle de santé des patients et du personnel. Les salles mises à disposition dans le bâtiment administratif annexe à l’hôpital ont accueilli les patients positifs au coronavirus. Tout cela a été mis en place en quelques jours seulement. A l’automne, trois containers ont été aménagés confortablement pour permettre le dépistage du Covid-19, la prise en charge des personnes positives et également pour accueillir les accompagnants non autorisés à entrer dans l’enceinte de Jules-Gonin. Autre défi lié à la pandémie : la gestion des stocks de fournitures telles que masques, gel hydro-alcoolique, tuniques et gants venant rapidement à manquer. « Notre nouveau responsable des services d’exploitation, Christophe Perret, a parfaitement géré tant l’approvisionnement que la mise en place des installations liées à la prise en charge de patients Covid-19 ». Sensibilisé à l’importance de la chaîne d’approvisionnement en consommables médicaux, un projet de digitalisation a démarré et permettra une meilleure maîtrise et efficacité ainsi qu’une traçabilité complète de tout ce qui est utilisé dans la prise en charge de chaque patient.  

L’inauguration du huitième étage a eu lieu le 26 février, quelques jours à peine avant que le semi-confinement n’entre en vigueur. Malgré les bouleversements inhérents à l’arrêt de l’activité non élective de l’hôpital, les réaménagements des consultations rendus possibles par ces 450 m2 supplémentaires ont pu continuer. « Tout en respectant les normes sanitaires, les entreprises sont venues travailler. Dès la mi-mai, l’hôpital a ainsi pu reprendre progressivement ses activités habituelles. Grâce au 8e étage, nous pouvons faire preuve de plus de flexibilité et les activités médicales peuvent augmenter sans souci de saturation pendant ces cinq prochaines années. »